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Présentation

TONY FAILLACE

Né en 1967, dans le sud de l'Italie, Tony Faillace se rend en Corse rejoindre ses frères, professionnels de la mécanique de compétition dans les années 1990. Près de quinze années de complicité et en 2005, il décide de créer sa propre entreprise de mécanique générale et de compétition automobile à Subigna, sur les hauteurs de Bastia.

Jean-Pierre et Jean-Marc Manzagol lui font confiance et l'aventure commence...

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Sorcier de la mécanique des rallyes

... Tony Faillace, est un heureux préparateur de voitures de rallye. Il n'y a qu'à voir son sourire perpétuel, derrière une cigarette, tenue par des doigts forcément noircis par la graisse des moteurs qu'il monte et remonte.

« À 16 ans j'ai commencé chez un apprenti, dans ma ville du sud de l'Italie, avance-t-il avec son bel accent. Plus jeune, je sortais déjà les moteurs entiers de mobylette. J'ai toujours aimé ça sans avoir jamais fait d'école. Après avoir été cinq ans apprenti, je me suis associé avec un pilote de rallye. Et là a démarré vraiment mon métier que j'ai poursuivi en Corse, d'abord avec mon frère Noël. »

Entre deux coups de marteau ou une soudure aux odeurs piquantes, le téléphone sonne. C'est un client qui a, bien sûr, un problème : « bon faudra que je démonte la tête. D'accord, d'accord. »

Tony Faillace est un préparateur très pris. Et même courtisé. D'un week-end de course à la sainte Baume près de Marseille, il passe au Rallye de Biguglia la semaine dernière. Depuis ses débuts, il a totalisé plus de 200 rallyes et courses diverses.

Le souvenir de la finale du championnat de France

« Il y a de l'adrénaline à travailler sur des voitures comme celles-là, confie-t-il. Surtout lorsqu'elles gagnent. Et puis je me régale vraiment lorsque je tombe sur une belle boîte de vitesses. Savoir qu'il faut un réglage précis, ne rien laisser au hasard, c'est ça qui me fait avancer. »

Dans son garage s'entasse des tôles parfois cabossées mais surtout des carrosseries musclées, aux couleurs publicitaires criantes, étranges voitures de courses aux intérieurs dépouillés : Megane Maxi, Mitsubishi Evo 8, Ford Escort, 205 F2000, Clio Maxi...

Et curieusement, lui n'a jamais été tenté par la course. Devant une boîte aux mille outils, dont un stéthoscope de toubib, il assure : « ma passion, c'est vraiment la mécanique. Une grande joie c'est lorsque Jean-Marc Manzagol gagne la finale du championnat de France en Balagne. Car il y avait des soucis sur la boîte de vitesse »...

« Avec Jean-Pierre Manzagol, j'ai aussi vécu des trucs fabuleux sur les berlinettes. »

« Pour l'électronique on fait venir un expert. Mais le reste c'est toujours pareil : un piston reste un piston. Plus ou moins. Je veux dire qu'il n'y a pas de révolution dans les moteurs. »

Il s'interrompt. Le temps d'écouter le bruit d'une Porsche qui tourne à l'entrée. L'oreille, l'écoute, mine de rien, sont les vrais instruments de ces génies de la mécanique.

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Christophe Laurent, Corse Matin / 4 Juin 2009

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